Plus grosse étape du périple avec 30 km au compteur entre Kiso-Fukushima et Nojiri. Nous sommes maintenant bien rentrés dans la vallée.
Hier soir nous avons eu droit à un repas improvisé avec la propriétaire de l’auberge et quelques-uns de ses amis. C’est la maison de son grand-père qu’elle a transformée l’année dernière. Les maisons japonaises se prêtent bien à ce genre d’hébergement. La demeure n’est pas immense mais il y a des couloirs, recoins et pièces qui permettent à chaque invité d’avoir son espace et ne pas croiser forcément les autres clients.
Un de ses amis travaille pour un organisme gouvernemental qui veut attirer des ménages à vivre dans la région. Le coût de la vie n’est pas si bon marché, la distribution étant difficile, le prix des aliments est identique aux grandes villes. Certains ont un potager attenant à leur maison pour pallier à ce problème.
Si on arrive à surmonter la suspicion des locaux envers les « étrangers » (i.e. venant d’autres régions) on peut acheter une maison pour pas chère mais les loyers, eux, restent élevés. Finalement, on vient ici pour la qualité de la vie, les travailleurs dans les grandes villes subissent un temps de transport énorme.
L’industrie forestière a longtemps été un des moteurs économiques mais le terrain très abrupte de la vallée ne permet pas les gains de productivité venant des machines modernes. La lenteur de la croissance des arbres fait qu’il faut plus de temps avant de l’exploiter. Le bois de la région est réputé, il a servi à construire beaucoup des sanctuaires et temples mais aussi les demeures des seigneurs et bâtiments officiels dans Tokyo.
On sent que la population décroît dans ce pays, et ce d’autant plus dans ces villages, beaucoup habitations sont abandonnées et sont victimes du temps qui passe.
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